ANTIFASCISME (PAYS BASQUE)

Publié le par agenda-des-luttes

DIMANCHE 8 JANVIER 2012 (ZARAMAGA)

À 18 H30 AU ZINEMA-TERTULIA

L'AGENDA CULTUREL DE "MEMORIA-GUNEA"

COMMENCE AVEC LA PROJECTION DU FILM “OPERACIÓN OGRO” SUIVI D'UN DÉBAT.

08.01.12 antifascisme(EH)"MEMORIA GUNEA"

Calle Fermín Lasuen 5, bajo

Zaramaga (Vitoria-Gasteiz)

MARXOAK 3"Avec le début de l'année, l'agenda culturel de l'espace "Memoria Gunea" commence aussi. Comme celui-ci l'a souligné lors de son inauguration, il se veut être beaucoup plus que le simple siège de "Martxoak 3 elkartea – Asociación de Víctimas del 3 de Marzo" (Collectif de solidarité avec les victimes du 3 mars 1977). Ce dimanche 8 janvier 2012, à partir de 18h30, se déroule au Zinema-Tertulia, une initiative de cinéma et de débat par lequelle sera projeté, une fois par mois, un film à contenu politique-histoire lié à la Mémoire Historique Antifranquiste ou au conflit politique basque.

Le cycle s'inaugurera avec la projection du film “Operación Ogro” (réalisé en 1979 par Gilles Pontecorvo ) qui relate la tonitruante action armée d'ETA contre la vie du successeur de Franco : l'amiral et Président du Gouvernement espagnol, Luis Carrero Blanco...

Une opportunité pour voir ce film intéressant mais aussi pour réfléchir sur l'actuelle bataille de récits qui existe sur le concept officiel de "victime du Terrorisme". Un débat qui continue d'incorporer de nouvelles variables comme le geste de Milagros Rozadilla, le maire élu PP (Parti Populaire fasciste) de la localité de Santoña (Cantabrie) qui a récemment accueilli un acte d'hommage au franquiste criminel : Carrero Blanco organisé par les Falangistes (fascistes) locaux.

Tandis que la mémoire de José Miguel Barañan “Argala”, l'un des membres du "Commando Txikia" qui a réalisé ce magnicide et qui a postérieurement été assassiné à Angelu (Lapurdi) par des mercenaires au service du Terrorisme d'État continue de faire l'objet de persécution par la version oficielle du conflit qui tente d'imposer un récit qui occulte les atteintes aux droits humains provoquées par les Appareils de l'État durant les dernières décennies.

De plus, il est fréquent de rencontrer de constants témoignages qui se veulent exemplaires sur les victimes produites par l'activité d'ETA en élevant au rang de référence morale : un Melitón Manzanas ou le déjà cité Luis Carrero Blanco qui d'homicides lors d'un attentat en deviennent les "victimes". Ils ne sont pas des cas uniques, comme le rappelait, récemment, le sociologue Joxean Agirre dans un article intéressant  (El parapeto de la mentira : le parapet du mensonge):

«Si nous analysons, au cas par cas, les abondantes listes de victimes élaborées de façon à les exalter et qui ne sont jamais les mêmes, il n'est pas difficile d'y trouver de nombreux personnages très éloignés du caractère immaculé qu'on leur attribue. Les Hauts Responsables politiques du "Franquisme politique" tels que : Javier de Ybarra, Augusto Unceta ou Juan María de Araluce, impliqués publiquement dans le massacre de Montejurra en 1976, sont-ils des homicides transformés en victimes ? Comme cataloguer dans toute leur extension : José María Arrizabalaga, Clément Perret ou Juan Manuel Eseverri, les participants directs dans des actions terroristes ou parapolicières ? José Francisco Mateu : ex-divisionnaire et dernier Président du TOP (Tribunal de l'Ordre Public, tribunal d'exception franquiste), José Lasanta : colonel d'Infanterie et Juge instructeur de la Cour de Jugement N°2 de l'ancien Tribunal Militaire franquiste spécialisé dans les délits de Terrorisme, Manuel López Triviño : le fameux Guardia Civil au commandement de la Caserne de Zarautz qui arranguait ses troupes avant de tirer au cri de «Mort aux basques !»; sont-elles des personnes qui évoquent la Justice ou une quelconque valeur civique ?».

L'espace "Memoria Gunea" est une tranchée ouverte contre l'Oubli et l'Impunité située au coeur de la localité de Zaramaga, c'est pourquoi ce sera l'espace où auront lieu toutes ces réflexions; le cycle de cinéma qui commence ce dimanche veut être un apport de plus à la Mémoire sans complexe d''Euskal Herria (Pays Basque)."

(Voir version originale en castillan)

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